Au loin, le ciel plombé écrase les champs de blés blonds, dessinant sur la vallée de la Grouche un paysage à la Bruegel. Silence étonnant ; c'est tout juste si de temps à autre, le bruit lancinant d'un camion qui s'époumone dans la côte d'Arras, parvient jusqu'à ce plateau situé sur les hauteurs de Doullens.
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Au loin, le ciel plombé écrase les champs de blés blonds, dessinant sur la vallée de la Grouche un paysage à la Bruegel. Silence étonnant ; c’est tout juste si de temps à autre, le bruit lancinant d’un camion qui s’époumone dans la côte d’Arras, parvient jusqu’à ce plateau situé sur les hauteurs de Doullens.
Le même silence devait régner ce jour d’Août 1914, lorsque le premier obus de 240mm s’est écrasé à quelques dizaines de mètres seulement de cette ligne de crête qui sépare les vallées de la Grouche et de l’Authie. Les casques à pointe visaient la gare d’Authieule située à un kilomètre à vol d’oiseau. Au beau milieu d’une côte qui vous casse les pattes, le calvaire d’un blanc immaculé témoigne de l’événement.
Ici, comme sur des centaines de kilomètres de front, après ce premier obus, le silence ne régnerait plus jamais vraiment pendant quatre ans. Depuis la salle du Commandement unique installée au premier étage de l’hôtel de ville de Doullens, le dénivelé pour atteindre le plateau est important. Le Nord n’a rien d’un « plat pays ». D’ailleurs la descente sur Authieule, au cœur des champs de blés barbus et de colza, est aussi rude que la montée. L’hôpital militaire bombardé.
À l’Escoudet, un chemin serpente dans les prés humides qui bordent l’Authie. Il mène à Authieule où on s’arrêtera un instant pour admirer le joli clocher ajouré du XIII e siècle. C’est là qu’on franchit la rivière avant de mettre le cap sur Freschevillers-lès-Doullens. Une nouvelle côte pour attraper le plateau, hélas gâchées par deux décharges sauvages, avant le franchissement de la redoutable RN 25.
Une véritable épreuve du feu qui consiste à se glisser entre les deux les deux colonnes de poids-lourds qui se croisent. Partant de là, la descente sur Bagneux a des allures de jeu d’enfant. Plus complexe, la découverte du cimetière militaire britannique. Au bout d’un chemin mangé par les ronces et rempierré à la grosse (une honte !), dorment 1374 soldats du Commenwealth, parmi lesquels des infirmières canadiennes tuées le 30 mai 1918 lors du bombardement de l’hôpital militaire installé dans la Citadelle de Doullens.
La Citadelle, étape presque finale d’un périple de 16 km qui n’est pas forcément à la portée de tous. Construite au XVIe siècle, elle connut avec la Grande guerre son dernier usage militaire avant d’être transformée en prison pour femmes. Un ultime détour par les fossés à l’ombre d’imposantes murailles de briques, et c’est le retour à l’hôtel de ville de Doullens, où Français et Anglais s’accordèrent en mars 1918 sur un commandement unique.
Juste à temps pour éviter que les Allemands ne rejettent les Britanniques à la mer.
En partenariat avec la Fédération Française de Randonnée Pédestre
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